Darkness Fall
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 Morrigan Gor Deyrn

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Morrigan Gor Deyrn


Morrigan Gor Deyrn

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Date d'inscription : 29/06/2011
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Localisation : Là où la mène les ordres de l'Empereur

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Morrigan Gor Deyrn Vide
MessageSujet: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeMer 29 Juin - 21:47

~~ Morrigan Gor Deyrn ~~

Morrigan Gor Deyrn Avatar11
IDENTITE

• Prénom et nom : Morrigan Gor Deyrn

• Race : Humaine

• Poste tenu : Première princesse de l’Empire du Nord, deuxième prétendante au trône.

• Sexualité : Bisexuelle

• Arme : La lignée royale à laquelle appartient Morrigan se veut guerrière, si bien que même une jeune femme dans son genre est pourvue d’une dague ouvragée et sertie de pierreries qui ne quitte jamais sa taille. D’aucuns pourraient croire qu’il s’agit là d’un objet d’apparat sans réelle utilité mais Morrigan a déjà pu prouver qu’elle savait parfaitement bien se servir de l’arme qui fut baptisée Amanna, « celle qui mérite d’être aimée ».
Les autres armes dont elle peut avoir l’usage n’ont pas sa qualité et ne méritent d’être mentionnées que pour en dire qu’elles n’ont qu’une fonction utilitaire et non esthétique ou symbolique. Il s’agit en général de couteaux simples mais équilibrés ou d’une épée courte et fine.

DESCRIPTIONS

• Physique : Morrigan est née avec les caractéristiques physiques propres aux peuples de l’Empire du Nord. Sa peau est si pâle qu’elle paraît presque opalescente, rappelant les pics enneigés qui entourent le pays. Si la perfection de cette soie blanche est altérée par une ou deux cicatrices, ils se comptent sur les doigts d’une main, ceux qui peuvent se vanter de l’avoir constater. Ses yeux sont d’un bleu changeant qui peut être aussi sombre que les eaux profondes des Lochs, insondables et plus ténébreux que la nuit polaire, ou d’un bleu pâle et glacé rappelant la glace des sommets quand le long hiver touche à sa fin. Le contraste de couleur que présente Morrigan se prolonge avec sa chevelure d’un noir d’encre qui tranche sur sa peau comme les mots sur le papier. Et enfin, sa bouche écarlate, la seule couleur chaude dans son apparence. Une bouche douce et pulpeuse qui attire tous les regards que ses yeux n’ont pas hypnotisés.
D’une taille moyenne pour les femmes de son pays, son altesse serait plutôt petite selon les critères d’autres races ou empires. Culminant à un mètre cinquante trois (et demi), elle n’hésite pas à avoir recours au subterfuge des talons, une méthode qui a en outre l’avantage de mettre en valeur sa silhouette. Car malgré sa relative petitesse, Morrigan est pourvue de tous les charmes que l’on peut souhaiter trouver chez les représentantes de son sexe : une taille fine et des hanches rondes, une poitrine ferme et opulente, des jambes fines et longues, et une musculature élancée.
De par son statut et sa position privilégiée, Morrigan est habituée à ne porter que les étoffes les plus précieuses, les fourrures, Empire du Nord oblige, les plus rares. A sa ceinture, elle arbore les attributs de sa positions, les Clefs de l’intendance en tant que Demoiselle de la Citadelle, sa dague, Amanna, une bourse de pièces et une bourse d’herbes sèches qui sont les attributs des demoiselles de la noblesse, et un pendant en métal ouvragé, hérité de sa mère. Elle porte de longues robes constituées très souvent de couches superposées afin de tenir chaud. Néanmoins, les impératifs de la vie à la cour aidant, elle doit parfois sacrifier sa résistance au froid pour porter des tenues moins couvrantes, en particulier lors des visites des rares diplomates autorisés à la Citadelle. Elle privilégie, le blanc, le noir et le bleu, couleurs de sa famille, ainsi que l’or. L’Empire du Nord étant réputé pour sa production de pierres et métaux précieux, et la confection des plus beaux bijoux, Morrigan est parfaitement placée pour en profiter. Elle aime beaucoup les bijoux et est fascinée par le métal.
En tant que numéro trois de la famille Gor Deyrn, Morrigan remplit aussi des obligations militaires qui l’oblige à laisser de côté l’or et l’hermine des tenues d’apparat au bénéfice de vêtements plus pratiques, fait de cuir et de fourrures brunes, agrémentés de renfort en acier. Dans ces moments-là, sa fidèle Amanna ne quitte pas sa ceinture, mais elle y ajoute quantités de petites armes blanches ainsi qu’une épée courte et fine, facile à manier malgré sa faible stature.
Sa longue crinière de mèches noires est le plus souvent relâchée mais il lui arrive, selon son gré ou si cela s’avère nécessaire de la tirer en arrière en un épais chignon.

• Caractère : A naître dans la première famille de l’Empire du Nord, Morrigan pouvait avoir deux caractères différents : celui d’une jeune fille habituée à avoir ce qu’elle voulait et à être entourée par l’attention de chacun, et celui d’une personne élevée pour remplir son devoir et ayant grandi enserrée dans un carcan d’obligations et de règles.
Comme toute femme qui se respecte, Morrigan n’allait pas faire simple quand il était possible de faire compliqué : elle est les deux. Et c’est bien normal au vu de la vie qui a été la sienne depuis le plus jeune âge. Eduquée par un père aussi froid que l’Empire qu’il dirige, Morrigan a appris à avoir conscience de sa propre valeur, de sa place dans la société, de ses droits et de ses devoirs.
Sans humilité excessive, elle veille à ne pas être hautaine à l’égard du peuple ou même des membres de la petite noblesse. Ce qui ne l’empêche pas de tenir au respect de l’étiquette et de l’ordre sociale : les règles existent pour prévenir le monde de sombrer dans le chaos. Il faut dire que sa situation ne lui rend pas cette idée difficile quand les seules personnes devant lesquelles elle doit courber l’échine sont son père et son frère.
Néanmoins, pour ne pas ternir l’image de sa famille et des membres de la Royauté, elle a appris à se comporter de façon aimable et posée avec tout un chacun. La situation ne lui pèse que rarement : Morrigan est une personne ouverte et, sauf exceptions, il n’y a que les imbéciles et les hypocrites qu’elle déteste d’emblée.
Son caractère aimable et accessible lui a attiré des affections qu’elle entretient presque distraitement, naturellement, sans jamais encourager qui que ce soit. Sauf instructions contraires.
En effet, l’une de ses principales caractéristiques réside dans le fait que Morrigan se voit comme Servant de l’Empire et de l’Empereur, son père. Elle réalise qu’elle incarne un outil politique et diplomatique et joue son rôle avec dévotion, prête à obéir aux ordres de son père et de son frère pour les intérêts supérieurs de l’état.
Bien sûre, elle n’en demeure pas moins une jeune fille comme n’importe quelle autre. Elle aime les belles choses, savourer les amusements que peut offrir la Citadelle. Elle s’adonne aux loisirs innocents du chant et de la musique. Pour beaucoup des gens qui l’ont croisée, elle peut paraître inaccessible, surtout à cause de son physique et de sa position. Mais les personnes qui ne s’arrêtent pas à ces apparences découvrent en elle une compagne enjouée, attachante, et parfois un peu naïve malgré sa culture et son intelligence.
Malgré son apparence lisse de poupée de porcelaine, Morrigan est aussi dotée d’un caractère en acier trempé. Si elle parvient le plus souvent à le dompter, il lui arriver de perdre mesure. Ce, en particulier quand sa famille ou l’empire son attaqués. Ou plus précisément son orgueil, car Morrigan pèche par excès de fierté. Elle ne tolère pas qu’on lui manque de respect, qu’on cherche à la duper ou simplement qu’on se mette en travers de son chemin avec une insistance douteuse. Heureusement, la jeune femme se calme aussi rapidement qu’elle perd son sang-froid.

Pour ce qui est de ses relations avec les autres, elle a du mal à s’ouvrir. Et bien qu’elle soit capable d’une grande capacité d’écoute, se confier n’est pas dans sa nature. Ses amitiés sont compliquées car elle est confrontée aux ambitions, avouées ou non, de son entourage et doit à sa famille de rester méfiante, si bien que peu peuvent se déclarer son ami. Ce qui n’empêche pas les gens de profiter d’elle parfois : elle fait preuve d’une indulgence coupable avec les autres tant qu’on ne lui en demande pas « trop » (quelque chose qui ferait défaut à sa famille ou qui irait contre sa conception de ce qui doit être ou non). Ce n’est pas tant par faiblesse que du fait de son manque le plus grave : Morrigan a du mal à cerner les motivations cachées des gens. Si elle parvient à cerner les plus visiblement retors, elle a toujours eu –et aura probablement toujours- grand mal à décrypter les motivations des gens, à déchiffrer les sous-entendus. C’est aussi pour cela qu’elle s’accroche aux règles sociales.
Sentimentalement, ce défaut l’a toujours empêchée d’attacher son attention sur qui que ce soit. Ca et le fait qu’elle doit être prête à tout instant à incarner un accord politique par le biais d’un mariage. Pas que les mœurs de l’Empire lui interdise d’avoir une liaison avant son mariage, mais PENDANT les fiançailles, ce serait mal vu (hors comme elle peut être fiancée n’importe quand…). Et, plus prosaïquement, Morrigan n’en a jamais eu l’opportunité ou l’envie.

Peu de choses effraient Morrigan. Ce qui est tant mieux, car elle ne supporte pas de se montrer faible : la famille impériale doit être infaillible. C’est pourquoi elle cache comme un secret honteux sa claustrophobie et sa peur des médecins. De toute manière, on n’a pas besoin d’eux tant qu’on va bien. Elle n’a donc qu’à faire un peu attention.


HISTOIRE



L’empire du Nord, comme chacun le sait, est un domaine peu hospitalier. Tout ou presque n’y est que glace et pierre. La nuit hivernale y règne la majeure partie de l’année, et l’on dit que ses habitants sont ce qui se rapproche le plus parmi les humains des Démons : ce sont des êtres durs, fermés, qui n’hésitent pas à prendre les armes contre les étrangers, que ce soit pour se défendre ou pour défendre leurs intérêts.
Dans la Cité Polaris la vie est un peu moins rude que dans les villages nomades qui bordent les Monts Noirs. Mais c’est là que réside la famille royale. Et par voix de conséquence, c’est là que sévissent tout ce que l’Empire compte d’opportunistes, d’ambitieux, d’espions et de comploteurs : pour résumer, les Nobles et les Bourgeois.
C’est dans cette atmosphère froide et sombre que naquît Morrigan. Cinq ans plus tôt, le prince héritier, son frère était né, et à présent que la petite princesse était arrivée pour servir de remplaçante en cas d’accident ou de pion pour des alliances, tout était en place pour que la dynastie règne dans les meilleures conditions possibles pour une génération supplémentaire.
Dans la Citadelle de Polaris, une forteresse imposante toujours baignée dans la pénombre, grandir n’était pas tout les jours une partie de plaisir. Il paraissait que les enfants du personnel pouvaient jouer quand il voulait… Mais Morrigan, elle n’avait le droit de jouer qu’avec son frère quand il n’était pas trop occupé, ou avec les enfants de nobles ou d’étrangers dont son père voulait entendre ce qu’ils disaient dans leurs appartements, ce qu’ils cachaient dans leur bureau. Les autres enfants, ils n’étaient pas obligés d’aller à l’école. Lire d’épais ouvrages et apprendre différentes langues ne la dérangeaient pas mais elle avait du mal à manier les armes que le maître d’armes lui indiquait. Même la dague colorée, à l’exquise finesse, que son père avait fait forgé pour elle à ses quatre ans étaient trop grande pour sa petite main. Et ça faisait mal quand elle ne sautait pas assez haut, ne roulait pas assez loin… Mais il fallait défendre l’empire, et c’était le travail de sa famille. Ca, Morrigan le comprenait, et la fierté qui gonflait la poitrine de son père quand il lui répétait ces mots s’insinuait peu à peu dans son propre esprit pour devenir sienne.
Dans les communautés nomades de l’Empire, plus au sud, chacun devait savoir se défendre à cause de leurs voisins du centre et de l’est. Il y avait aussi les armées de l’Empire, stationnée à Polaris ou dans les Monts Noirs. Mais pour les défendre tous, pour les guider, l’Empereur et les siens devaient être plus forts, plus rapides, plus agiles.
Quand sa mère est morte, Morrigan a été perdue pendant un certain temps. Elle était la seule femme de son entourage et pour une enfant, l’affection d’un frère ne pouvait remplacer l’amour d’une mère. Son père, quant à lui devait affronter ses propres problèmes, d’une toute autre importance. Il prit néanmoins la précaution d’intensifier son enseignement. Pendant des années, Morrigan partagea son temps entre ses cours, son entraînement, les moments passés avec son frère à marcher sur les étendues neigeuses, les rares échanges avec son père, et toujours les tâches qu’il lui confiait : dîner avec telle famille et raconter tout ce qu’elle voyait, se glisser incognito dans telle autre demeure.

Quand elle réalisa que son père lui demandait de jouer les espionnes pour son compte, elle avait quatorze ans. Son père l’emmena pour une de leurs si rares sorties. Ils campèrent sur les rives de la mer de glace, admirant la course des étoiles dans l’air cristallin de l’hiver, jusqu’à ce que l’aurore boréale, au loin, vienne en briser l’obscure sérénité. Alors son père marcha avec elle jusqu’à l’eau et la fit s’agenouiller avec lui.

- Retire ton gant et donne-moi ta main.

Elle n’avait pas besoin de réfléchir pour savoir que l’atmosphère était plus que glaciale. Sous son épaisse pelisse en fourrure, elle sentait déjà la morsure de l’air salé, sur le peu de son visage que ne recouvrait pas sa capuche. Mais s’il était une chose qui ne lui serait pas venue à l’esprit c’était bien de discuter un ordre de son père. Elle sortit ses bras, défit les bandages qui maintenaient hermétiques sa manche et son gant, ôta se dernier et remonta les épaisseurs de sa manche. Sa peau pâle luisait presque dans l’obscurité et se couvrait de chair de poule. Elle lutta pour ne pas trembler et tendit sa main à son père. Sa main était fine et délicate. Son père l’attrapa et la porta à ses lèvres pour l’embrasser… l’un des seuls gestes affectueux qu’il lui ait jamais accordé. L’Empereur glissa sa main libre entre les pans de sa cape, vers la taille fine de la jeune fille. D’un geste sec, il cassa une chaînette qui y était toujours accrochée. Morrigan dut lutter pour ne pas poser la moindre question. Son père avait toujours une raison, quoi qu’il fasse. Mais ses motivations, quelles qu’elles soient pouvaient le pousser à commettre n’importe quel geste qui lui semblait nécessaire. Pour autant qu’elle sache, il pouvait décider de perdre le pendant de sa mère dans les profondeurs de la mer de Glace. Il lui mit le joyau dans les mains et referma dessus ses doigts minces et déjà gourds de froid.

- Plonge ta main dans l’eau.

Il ne fallut qu’une seconde à la jeune fille pour obéir. Elle serra les dents pour encaisser la brûlure de l’eau glacée sur sa peau délicate. Le sang dans sa paume semblait prêt à se figer, les jointures de ses doigts, proches de se briser comme du verre, mais elle gardait sa main serrée sur son trésor. Et elle restait plongée dans l’eau glacée alors que chaque muscle de son corps se raidissait du besoin de reculer.
Son père reprit la parole, de sa voix basse et lente.

- Etre empereur… C’est comme garder ta main sous l’eau du grand Loch. Tout autour de toi essaie de te faire reculer et ton propre corps n’aspire qu’au repos et à la chaleur. Mais tu dois laisser le froid t’imprégner… tu dois l’apprivoiser pour que ce soit lui qui réchauffe ton corps.

Peu à peu, la main de Morrigan s’engourdissait et elle devait lutter pour garder les muscles de son bras contractés.

- Protéger l’empire, c’est comme protéger le bijou de ta mère. Est-ce que tu confierais cette tâche à quelqu’un d’autre ? Non. Parce que toi seule y tient suffisamment. Toi seule est assez forte. Toi seule a suffisamment de volonté.

Morrigan avait du mal à respirer. Elle glissa en tremblant sa main jusqu’à Amanna. La lame glissa de son fourreau avec son chant clair et réconfortant. Sans hésitation, la jeune fille en fit glisser le fil affuté le long de son bras. La chaleur de son sang… pour savoir qu’elle est encore en vie. La douleur… pour payer le prix de sa résistance. C’était la douleur qui lui permettait de tenir, c’était elle qui secouait son esprit et lui donnait assez de hargne pour ne pas renoncer au souvenir de sa mère.
L’Empereur hocha la tête, appréciateur.

- Tu es mon sang. Comme ton frère. Vous êtes les seuls qui puissent œuvrer pour l’empire. Les seuls qui le méritent. Quand tu apprends quelque chose, c’est moi qui l’apprends. Quand tu sers les intérêts de la couronne, c’est moi qui les sers. Quand tu suis mes ordres, c’est moi qui agis par ta main. Quand tu saignes, que tu souffres, que tu te bats… C’est mon sang qui est versé, c’est ma peau qui est marquée, c’est mon bras qui tue. Pour notre Empire.

Enfin, il glissa sa main sous son bras et la fit se relever avec lui. Sa main, toujours serrée sur le bijou, était bleuie et la peau s’était fendue. Sa coupure avait cessé de saigner. De son autre main elle attrapa un des pans de sa tenue et essuya son bras, le frottant sans douceur pour réactiver la circulation. Elle se hâta ensuite de l’enfermer dans sa manche. Elle n’arrivait pas à mettre son gant. Ils repartirent sur le champ et tout le temps de la marche de retour jusqu’à la Citadelle, Moriggan garda son bras serré contre elle. Il lui semblait que jamais elle ne ressentirait de nouveau la chaleur dans sa main.

De cet épisode, elle conserva une fine cicatrice ivoire et une volonté indéfectible. Celle de servir l’Empire à tout prix. Elle se savait prête. Dût-elle monter sur le trône, elle saurait régner. Et la seule chose qui l’empêchait de le souhaiter était sa dévotion et son amour pour son père et son frère. Pourtant, il en était certains à la cours pour chuchoter… Ne serait-il pas plus avantageux d’avoir sur le trône la jeune adolescente ? Certains s’efforçaient de monter l’un contre l’autre le frère et la sœur. Mais son frère savait que jamais Morrigan n’aurait fait quoi que ce soit contre l’Empire. Et elle-même n’aurait jamais rien tenté contre son frère qui était, avec son père, la seule personne dont elle se sentît proche.

Morrigan constituait déjà à l’époque un atout de choc pour la famille impériale. Elle savait se montrer discrète et personne ne la soupçonnait d’œuvrer en sous-mains pour rechercher des informations à la voir si accomplie, si avenante et si aimable. Ceux qui la voyaient comme une pâle copie de sa mère, laquelle n’avait jamais tenue de part dans les affaires de l’état, pouvaient être tentés de l’utiliser. Mais Morrigan eût l’occasion de prouver à son père à quel point elle était dévouée à sa cause. Il fut une famille de nobles, d’une des tribus nomades du Sud, qui tenta de profiter de leur relation avec la princesse pour atteindre le roi.

La jeune adolescente, tint bien sûre son père au courant du complot dont elle avait surpris les discussions. Quand le jeune fils de la famille, qui a seize ans n’avait que quelques mois de plus que Morrigan, s’introduisit dans l’antichambre de l’Empereur dans l’idée d’empoisonner son vin, il eût la surprise d’être accueilli par la princesse. Certes, la famille du garçon avait d’abord voulu l’utiliser pour s’approcher des appartements du roi, mais il lui avait fait une cour timide, encore maladroite… Si tout se passait bien, épouser la princesse ne pourrait pas être une mauvaise chose. Elle ne l’avait jamais encouragé, mais elle l’avait laissé faire, ce qui avait conforté les traitres dans leur projet. Un peu paniqué, il ne remarqua pas la lueur de pitié mêlée de condamnation dans les yeux clairs de l’adolescente tandis qu’elle l’entraînait par la main. Les chambres privées de l’Empereur impressionnaient par leur luxe et leur grandeur. Des armes magnifiques, et d’autant plus effrayantes que tous savaient le souverain capable de les manier, étaient disposées partout, comme autant d’œuvres d’art. Le sang déserta son visage en se retrouvant face à l’empereur. Il ne remarqua tout d’abord pas ses parents, assis sur un divan. Ce n’est qu’en le voyant entrer que le couple s’entreregarda, un peu inquiet. Mais la princesse qui venait seulement de lâcher sa main les rassura. Peut-être le mariage allait-il s’arranger maintenant, ce devait être pour cela que l’Empereur leur avait accordé cette entrevue privée.

Le jeune homme tomba à genoux mais la princesse le fit se relever d’une main délicate posée sur sa tête. Debout, il la dépassait de près d’une tête, et les doigts légers de la jeune fille glissèrent de ses cheveux à sa joue, effleurant sa peau jusque dans son cou. Ecarlate, il ne parvenait pas à détacher le regard du charmant visage, comme hypnotisé. Il frissonna comme elle faisait courir ses doigts sous le revers de son manteau, le long de ses côtes sur le pourpoint de cuir. Inconscient de tout ce qui n’était pas Morrigan, il n’entendit pas le hoquet paniqué de ses parents.

Quand elle ressortit sa main, elle tenait du bout des doigts le flacon de verre contenant la potion brune qui devait tuer son père. Son visage de madone se tourna vers son père. Elle était désolée de ce qui allait se passer. Pas parce qu’elle pensait que c’était injuste ou cruelle. Morrigan trouvait simplement qu’il s’agissait d’un innommable gâchis. Sur le hochement de tête de son père, elle appuya doucement sur l’épaule du garçon jusqu’à ce qu’il s’agenouille. Dans un état second depuis qu’il avait vu la fiole dans la main si délicate, il se laissa faire. Elle glissa le petit tube entre ses lèvres et d’une pression sur la mâchoire, elle lui fit casser le verre entre ses dents. Il tenta de se débattre mais la jeune fille lui bloqua la tête, le serrant entre ses bras, contre sa poitrine. D’une main sur son nez, elle pressa un point de sa gorge et il déglutit. Se débattant pour lui échapper, pour pouvoir ouvrir la bouche… cracher le poison et le verre, hurler de la douleur de sa gorge qui se déchirait et qui brûlait comme le poison coulait jusqu’à son estomac.

- Mort au traitre…

La voix de Morrigan n’avait rien perdu de sa douceur. Elle reposa la tête du jeune garçon au sol où il s’était effondré, tourné vers ses parents. Il s’agitait en gémissant comme un poisson sur la rive. Elle se dirigea vers le couple. En voyant la fiole scintiller dans la lumière, ils avaient esquissé le geste de se lever pour fuir. Mais l’Empereur avait déjà dégainé et son regard de glace semblait les défier de bouger pour qu’il n’ait qu’à les percer de part en part. Morrigan affronta leur regard. Pour eux, elle avait davantage de mépris. L’autre n’était qu’un gamin qui suivait ses parents. Mais eux… c’était des hérétiques qui avaient voulu attaquer l’Empire. Elle attrapa une pleine poignée des cheveux de la femme et la fit se lever. Il ne lui fallut qu’un regard pour tenir immobile l’époux de la traitresse. Le chant d’Amanna résonna et la femme commença à sangloter, suppliant pour qu’on l’épargne. Elle n’aurait pu moins réussir à attendrir Morrigan à qui on avait appris à se battre jusqu’au bout, et à ne pas supplier. D’un geste vif et net, elle enfonça la lame dans le bas de son ventre, la faisant tourner.

- Mort à la catin qui l’enfanta…

Elle sortit sa lame et poussa la femme sur le sol de pierre vers son fils. Elle se tourna vers le dernier membre du trio.

- …Mort à celui qui guida sa main.

L’homme sanglotait mais, à ses mots, il sembla trouver un peu de calme. Son regard était presque clair quand il se tourna vers l’Empereur pour dire d’une voix claire :

- Pardon.

Le souverain hocha la tête, acceptant ses excuses. Mais lui, comme l’homme, savaient que ce n’était pas une absolution. Morrigan le savait aussi. Tandis que le garçon et sa mère mourraient lentement sur le sol de pierre nue, elle se plaça au côté de leur père et mari.

- Pour l’Empire…

D’un geste presque doux, elle caressa sa gorge du fil d’Amanna avant de le pousser sur le sol avec les deux autres. Les bruits mouillés, les gémissements… Tout cela cesserait bientôt. En ce qui concernait Morrigan, l’incident était déjà clos. Elle se pencha pour prendre le mouchoir de la femme et essuya sa lame. D’un coin de la dentelle délicate, elle essuya le menton du garçon où le sang et la salive écumeuse avaient coulé.

Puis, de son pas gracieux de danseuse, elle rejoignit son père. Son arme rengainée, elle fit une élégante révérence. Son père lui fit signe de se relever, lui tapota l’épaule puis l’entraina vers la sortie tout en lui parlant d’un nouveau marchand du Sud qu’il soupçonnait de vouloir introduire des marchandises de luxe de contrebande. Pour lui, elle venait de prouver, s’il en était besoin qu’elle était sa digne héritière, la digne sœur de son fils, et qu’elle était prête à faire tout ce qui était nécessaire pour le bien de l’Empire.

Morrigan venait de tuer pour la première fois. Mais si son âme saignait c’était sur le poids des fautes de ses pairs que leur avidité poussaient à tenter de blesser l’Empire. Elle se savait innocente de tout péché : elle n’avait fait que protéger son trésor.

***

Quelques mois plus tard, peu avant ses seize ans, Morrigan fut fiancée… pour la première fois.
Cette précision à son importance quand on connaît l’époque troublée que traverse le monde. Plus que jamais, Morrigan sert l’Empire et le champ de ses activités s’est étendu tant géographiquement qu’en termes de variétés. De par sa position de première princesse impériale et deuxième prétendante au trône, elle incarne en effet l’ambassadrice rêvée. Elle a vu des contrées sans glace, où le soleil brille des heures et des heures à vous en changer la peau de couleur… Elle a vu d’épaisses forêts aux odeurs entêtantes et des mers dans lesquelles l’eau est si chaude que l’on peut s’y baigner ! Avec son charme, son talent et son enthousiasme, elle sait séduire les souverains des autres pays. Et l’enjeu de ses fiançailles a déjà constitué le socle de plusieurs traités et accord.

Elle a été promise à des princes, des rois… des ducs, des seigneurs de guerre… Souvent des hommes qu’elle n’avait jamais vu ! Et pour bon nombre, des hommes qu’elle ne rencontra pas même durant la période de ses fiançailles. Car la situation actuelles fait et défait les alliances aussi vite qu’une larme gèle sur la joue d’une veuve dans la cîté Polaris ! Tant et si bien que jusqu’à présent, aucun traité n’a duré… Aucun engagement n’a abouti et son nom est devenu un article sur les traités. Ce serait même devenu un défi parmi les nobles de tous les continents : ce sera à qui réussira à faire tenir un accord assez longtemps pour, non seulement la voir –on la dit exceptionnellement belle- mais aussi l’épouser !

Morrigan ne goûte que moyennement la plaisanterie et se venge en les espionnant, en sabotant leurs entreprises contre l’Empire. Ou simplement en sachant que si un jour son père ou son frère veulent vraiment la marier à un homme ils sauront faire en sorte que ça arrive. Et seule la volonté de l’empire aura permis l’union.
A mesure que les années ont passé, les véléités des habitants de Polaris les moins scrupuleux de se choisir un empereur à leur convenance entre le frère et la soeur se sont faites encore plus nombreuses. Si bien que, même s’il lui fait toujours confiance, son frère envoie de plus en plus souvent Morrigan en voyage pour les missions les plus variées… et ce, afin de la tenir éloignée de ceux qui pourraient tenter de s’en prendre à elle ou de faire pression sur elle pour œuvrer contre lui.

AUTRES

• Prénom :
• Âge : 42.
Non, 23 ans >_<…. Eh ! Comme le nombre de paires de chromosomes chez l’homme ! Coïncidence ? Je ne crois pas. (mais 42 ce serait tellement plus cool !)
• Comment avez vous trouvé le forum ? Par Alastriona
• Code du règlement : CODE OK
• Actif ? : 7/10 (dès le mois d’août >///<)



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Euh.... Donc je me suis permis de m'inscrire mais je vais partir en vacances samedi et je n'aurais accès à un ordinateur qu'une ou deux fois pendant le mois de juillet... C'est gênant ?
Dès août je pourrai reprendre une activité normale, hein ! Et je réalise que j'aurais dû attendre, mais j'avais déjà tellement le personnage dans ma tête que j'ai commencé à taper et tout... Bref... Pardon.

Et aussi, j'espère que le poste que je demande va bien... Euh... j'ai vu qu'il y a demande de poste mais je ne sais pas s'il faut faire la demande de poste avant ou après avoir posté la présentation ^^'

Voili voilou ! J'espère que ça ira, que vous voudrez bien me laisser ma chance et quoi qu'il en soit bravo pour l'histoire qui me semble très prometteuse ^w^


Dernière édition par Morrigan Gor Deyrn le Mer 29 Juin - 22:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeMer 29 Juin - 21:49

bienvenue Belle Princesse Smile et compatriote du continent du nord Smile
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeMer 29 Juin - 22:13

Wooh... Très, très jolie fiche.
Bienvenue !
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeMer 29 Juin - 22:18

Merci à tous les deux ! ^//^

D'ailleurs, politiquement, comment se situent les communautés lycantrope et vampire par rapport aux autorités humaines des territoires qu'ils occupent ? silent
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeMer 29 Juin - 22:26

M'est avis que les admins seraient plus à même de te répondre. Toutefois, j'attends également la réponse, ça m’intéresse aussi :3
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeMer 29 Juin - 22:35

ça dépend mais moi je serais très amicale avec vous chère reine Wink
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeMer 29 Juin - 22:37

Pourquoi ça ne m'étonne pas ? ^^'
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeJeu 30 Juin - 3:27

Pas "reine", "princesse" ! oO

C'est gentil ça, Alpha ! ^w^

Mais c'est vrai que je suis quand même intéressée par le sujet... Je peux trouver quantités de questions comme ça... Par rapport à la religion par exemple : est-ce qu'il y a une religion commune ? Les Humains sont-ils au courant de l'existence des neuf fragments ? Aurons nous nos panna cotta (ou devrais-je dire "panne cotte"?), au dessert ?
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeJeu 30 Juin - 3:31

Peut on faire du décolté plongeant une tenue traditionnelle obligatoire ?

En bref, pour rejoindre la jolie donzelle du dessus *s'incline poliment*, nous autres humains voudrions plus d'infos sur nos contrées, rites, coutumes et autres positions dans le monde Very Happy
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Xemnas Darkness

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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeJeu 30 Juin - 5:03


STOP FLOOD !! èwé

Bref xD Bienvenue a toi et je suis éblouis par ta fiche ultra complète et ton personnage très intéressant Smile

Je valide et bon jeu ici (surtout quand tu aura le temps xD)
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitimeJeu 30 Juin - 9:04

Encore un Waow ! J'aime beaucoup *se sent toute petite d'un coup*

Sois la bienvenue !
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MessageSujet: Re: Morrigan Gor Deyrn   Morrigan Gor Deyrn Icon_minitime

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